Chemin de fer à crémaillère de La Turbie (traduit sur TDM)

s espérons que ce post sera intéressant. S'il vous plaît accepter mes excuses, mon français n'est pas bon et je dois utiliser google translate pour correspondre sur ce forum. Mes billets de blog sont en anglais. J'ai rassemblé un bon nombre d'images du chemin de fer de Monaco et La Turbie (la crémaillère de la turbie).

https://rogerfarnworth.com/2017/11/23/monaco-to-la-turbie-rack-railway-chemins-de-fer-de-provence-15

Bonjour à tous et pour remercier Roger de son partage sur notre forum, je vous propose une traduction des quelques-uns des se billets en particulier pour ceux concernant notre Pays.
(Avec mon anglais scolaire et google)
Un grand merci à lui :

Chemin de fer à crémaillère Monaco à La Turbie  (Chemins de Fer de Provence 15)



Le chemin de fer atteint Monaco en 1869 construit par la compagnie ferroviaire française PLM dans le cadre d'une liaison internationale entre la France et l'Italie.
Il y avait deux gares, Monaco et Monte Carlo. La société PLM sera nationalisée en 1938 au sein de la SNCF.

En 1893, un chemin de fer à crémaillère à voie métrique a été construit pour relier Monaco à La Turbie, un village médiéval perché sur les collines au-dessus de Monaco.
Un certain nombre d'itinéraires différents ont été envisagés avant que la version finale ne soit approuvée.
Ceux-ci peuvent être vus sur le schéma ci-dessous que vous pouvez retrouver sur le site : http://cremallierturbie.canalblog.com



Le premier projet fut proposé en 1882 (pointillés en vert) .
La ligne fut promue par Amédée Brousseau avec le soutien financier d'un banquier parisien, Eugène Hubert.
La ligne projetée quittait le quartier de Moneghetti à la frontière nord de la principauté et remontait tout droit la vallée de Sainte-Dévote, avec un arrêt au Cros.
Il aurait fait 1 860 m de long avec un tunnel de 100 m et un viaduc de 60 m  comportant 5 arches de 10 m, tout traversant la vallée à une hauteur entre 8 à 10 m.
Les coûts ont été estimés à 950 000 F /1 000 000 F. [1]

Le maire a approuvé le projet et il a été accepté à la fin de 1882 par les autorités locales.
Le 11 avril 1883, une enquête publique est ordonnée.
Le 16 juillet 1883, la commune de La Turbie accorde une concession à la Compagnie du Chemin de Fer à crémaillère d’intérêt local de Moneghetti-Monte Carlo à la Haute-Turbie.
Cependant, les autorités militaires se sont opposées au tracé et ont suggéré une alternative sur la rive gauche de la rivière Sainte-Dévote qui était plus longue de 500 m.

Le projet est revu, et en 1884 un second projet (en rouge) est proposé. Il quitte la principauté depuis le plateau Carnier, longe le flanc du Mont des Mules, pour atteindre la halte à Bordina pour se terminer à 250 m à l'est de La Turbie.
Les coûts étaient considérablement plus élevés: 1 600 000 F.
Cet itinéraire a été validé le 30 juillet 1884 et la concession a été accordée le 31 mai 1885.
Hélas, et avant le début des travaux, le banquier Eugène Hubert fait faillite.

Son associé, Amédée Brosseau, contacte un nouveau banquier, Abel Neveu et la nouvelle société (Compagnie du chemin de fer d'intérêt local à crémaillère de La Turbie (Righi d'hiver) est constituée et les statuts sont déposés le 22 décembre 1886.
La société était basée à Bâle en Suisse. Le conseil d'administration était composé de financiers et d'industriels suisses et alsaciens, dont le constructeur de locomotives Koechlin et l'ingénieur suisse Nicolas Riggenbach qui a inventé le système de traction ferroviaire à crémaillère.

La nouvelle société a été rapidement en difficulté dues à des différends entre Amédée Brosseau et les autres administrateurs.
En 1889, avant le début des travaux, Amédée Brosseau se retire de l'entreprise.
Le 21 juin 1889, la société a été dissoute et dépouillée de sa concession. [1]

Mais la saga a continué :  Le 13 février 1891, l'ingénieur Charles Lornier demanda la concession, mais la commune de La Turbie préféra favoriser les premiers requérants.
Le 9 mars 1891 une nouvelle société fut formée par les anciens actionnaires de la Compagnie du chemin de fer d'intérêt local à crémaillère de La Turbie (Righi d'hiver).
Son siège social était à La Turbie et la compagnie réussit à faire ouvrir une enquête publique le 20 novembre 1891.

En 1892, un ingénieur suisse, M. Stockalper, a tracé un nouvel itinéraire pour une ligne à crémaillère Riggenbach.
Le cahier des charges, comprenant tous les rails, infrastructures, locomotives, voitures et wagons, a été établi.
Le coût du projet a été estimé à 1.400.000 F soit  200.000 F de moins que le projet de 1884.

L'itinéraire final est indiqué sur la carte ci-dessous [2].

Lien vers la carte interactive.



La ligne ne pénètre pas dans la Principauté, sa gare de départ en France se situe dans la banlieue de Beausoleil.

Enfin, en 1893, les autorités locales approuvent le projet et la ligne est déclarée d'utilité publique.
L'ingénieur Chatelanat a pris en charge ces travaux et les entreprises adjudicataires étaient celles de Mombelli, Thus et Crovetto.
En décembre 1893, les deux premières locomotives, fabriquées dans les ateliers de la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM) à Belfort, sont livrées. [1]
 

Le 10 février 1894 à 7H00 du matin, la ligne est ouverte à ses premiers voyageurs. [3]



Gare intermédiaire de Bordina



Le trafic augmente régulièrement jusqu'en 1920. [4][5][6][7]
Dés 1926 puis en 1929, des projets d'électrification sont été envisagés mais ils n'aboutissent pas. [8][9]
La ligne ferme en 1932.

La société disposait du matériel suivant: [10]

• Quatre locomotives à vapeur 020T, dont la principale caractéristique est leur conception inclinée pour s'adapter à la pente;
  
• Cinq voitures particulières de 60 places à 2 classes;
  
• Deux wagons de marchandises.
  

L'ensemble du matériel roulant a été fabriqués dans les usines de Belfort de la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM) [11].
Il est livré en décembre 1893.

Vous pourrez découvrir en fin d'article une série d'images du matériel de la ligne.

Précisons que les Tramways électriques sont arrivés à Monaco en 1898 avec une ligne de la Place d'Armes à Saint Roman (en orange sur le schéma).
Plusieurs autres lignes suivirent au sein de la Principauté et en 1900, le réseau est connecté à celui de Nice et en 1903 à celui de Menton.

On m'a également signalé (19 mars 2018 par BG1000 sur le Forum Passions Métrique et Etroite) qu'il y eut un tramway éphémère qui a emprunté partiellement le tracé du Funiculaire [12].



Au début du XXe siècle, un service de tramway électrique reliait la rue des Iris à Monte-Carlo à l'hôtel Riviera-Palace (en violet sur le schéma).


Le tramway pas encore électrifié (avant 1903 ?)

La durée de vie du service a été courte, seulement 10 ans entre 1903 et 1913.
Le service est devenu redondant avec l'arrivée des autobus et des véhicules particuliers dans la période précédant la Grande Guerre.

Les derniers tramways circulèrent à Monte Carlo et dans la Principauté jusqu'en 1931.

Il y avait une gare principale sur la ligne PLM/SNCF de la côte mais la pression immobilière en Principauté a toujours été très forte.
Dans les années 1950, un nouveau tunnel a été construit en aval de la gare originale de Monaco, aux travers des collines derrière Monte Carlo, et évitant l'ancienne gare de Monte Carlo.
La voie a été déposée sur l'ancien itinéraire et le terrain a été libéré pour d'autres usages.
Dans les années 1990, un exercice similaire a été effectué en remplaçant la partie restante de la ligne incluant la gare d'origine de Monaco par une nouvelle ligne en tunnel et une nouvelle gare souterraine.

Voici la superbe série d'images et de cartes postales.

Voici un complément de dernière minute de Yves dans le Forum "Passions Métrique et Etroite" avec ce lien interressant à suivre :

Scan Crémaillère

Il y a beaucoup plus d'images et de textes relatifs à la ligne Monaco-La Turbie

References

• [1] Un Train de Legende: La Cremaillere de La Turbie; http://cremallierturbie.canalblog.com, accessed 18th March 2018.
  
• [2] Chemin de fer à crémaillère de La Turbie à Monte-Carlo (Wikipedia) :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_de_fer_à crémaillère_de_La_Turbie_à_Monte-Carlo, accessed 19th March 2018.
  
• [3] Journal des Mines No. 7, 25th February 1894, p6.
  
• [4] Rapports et délibérations : Conseil général des Alpes-Maritimes, Nice, Conseil général des Alpes-Maritimes; September 1914 2nd Ed. p132.
  
• [5] Rapports et délibérations : Conseil général des Alpes-Maritimes, Nice, Conseil général des Alpes-Maritimes, 1916, 2nd Ed. p73.
  
• (6] Rapports et délibérations : Conseil général des Alpes-Maritimes, Nice, Conseil général des Alpes-Maritimes, 1917, 2nd Ed. p74.
  
• [7] Rapports et délibérations : Conseil général des Alpes-Maritimes, Nice, Conseil général des Alpes-Maritimes, 1918, 2nd Ed. p59.
  
• [8] Le Temps Financier; Le Temps, no 259,‎ 2nd May 1932, p2.
  
• [9] Rapports et délibérations : Conseil général des Alpes-Maritimes, Nice, Conseil général des Alpes-Maritimes, 1920, 1st Ed. p149, p211.
  
• [10] Annuaire des Chemins de fer et des Tramways (ancien Marchal) : Édition des réseaux français, Paris, 1928, 43rd Ed. p1334.
  
• [11] Bulletin des lois de la République française, t. 31, Paris, Imprimerie nationale, 1885 “Chemins de fer” p657, p1073-1080, p1980.
  
• [12] http://www.passion-metrique.net/forums/viewtopic.php?f=2&t=11403&sid=d7128301841af633547ed70c436b42d1#p414258, accessed 22nd March 2018.
  

auteur : Rogerfarnworth

vu 675 fois le 25/04/2021

Ce qui est étonnant c'est que c'est l'accident visible dans le page de Roger qui est à l'origine de l'arrêt de l'exploitation en 1932 (fermé et jamais rouvert)
(Voir le lien wikipédia)



Cela fait un peu penser à Luchon, même si l'exploitation avait repris...

et j'en profite pour rajouter une vue de la gare de La Turbie (modeste) vue sur www.delcampe.fr



et ici en contrebas ou l'on voit très bien l'hotel desservi !



Hotel que voila "Hôtel de la tour de César" :



et la gare de Monte-Carlo  beaucoup plus travaillée :



Ici on y voit bien la ligne électrique du tramway vers le Riviéra Palace (embranchée sur le réseau urbain ?).



un petit j'aime ci dessous (svp ...)