1910. Déraillement au Reclot. (près La Roubinarié (81))
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1910. Déraillement au Reclot. (près La Roubinarié (81))
"La Dépêche du Midi"
APRES LE DERAILLEMENT.
Ainsi que "La Dépêche" l'a annoncé, le train 710, du 26 juin, dérailla en entier entre Mazamet et Labruguière. Ce train était composé de dix grosses voitures et fourgons. Un service de transbordement, organisé aussitôt, permit aux voyageurs de continuer leur route et aucun train de voyageurs ne fut supprimé.
Le matériel fortement enlisé a pu être enlevé. La dernière voiture était remise sur la voie le 27, à huit heure du soir. Le service normal reprit alors avec un ralentissement sur le lieu de l'accident, ou la voie est en complète réparation.
Le personnel à tous degrés fit tout son devoir en cette circonstance. C'est ainsi que dans la nuit du 26 au 27, sous une pluie battante, le relevage du matériel n'à pas été interrompu.
Mentionnons tout spécialement le dévouement des hommes de la gare de Castres. Envoyés sur les lieux du transbordement, ils ont fait tout leur possible pour aider les voyageurs à changer de train, et prêter assistances aux malades qui allaient suivre un traitement à Lamalou-les-Bains.
Le personnel de la voie mérite aussi des éloges pour avoir installé, sous une habile direction, une voie de fortune qui à permis de rétablir la circulation sans plus de retard.
LES ACCIDENTS.
Même si le chemin de fer est le moyen de transport le plus sûr, des accidents se produisent parfois, qui offrent aux photographes des sujets spectaculaires. Le déraillement du Reclot n'à pas eu de conséquences très graves: les voitures qui ont quitté la voie se sont un peu inclinées mais ne se sont pas brisées; les voyageurs, outre une sérieuse émotion, ont du être un peu chahutés mais il n'y à eu ni mort ni blessé. Le gros danger des véhicules de cette époque, c'est leur fragilité: les caisses en bois et même les chassis jusqu'après 1900, les fenêtres en verre à vitres, se brisent en donnant des éclats meurtriers. Les compagnies peu à peu vont renforcer leur matériel, le métalliser, puis le remplacer par des véhicules entièrement métalliques (vers 1925), mais ceci au détriment de la légèreté, ce qui rendra nécessaire des machines plus puissantes, des freins plus efficaces, des voies plus résistantes.....le progrès.
Ce type d'accident est souvent mis sur le compte d'un "écartement de voie". On reproche à la Cie du Midi de tarder à remplacer les traverses, ou les coins de maintien des rails dans les coussinets (cf n° 105). Il est vrai aussi que les véhicules de cette époque sont courts, peu stables sur la voie, qu'on ne maîtrise pas très bien les problèmes de suspension. Et plus encore, ces accidents frappent l'imagination populaire, car jamais avant le chemin de fer on n'avait pu déplacer autant de voyageurs aussi loin, aussi vite.
DERAILLEMENT DU RECLOT : Les voitures.
Le convoi qui déraille ce 26 juin 1910 nous donne une bonne image des matériels de cette époque. De gauche à droite (photo 3) on distingue un fourgon; trois voitures de 3eme classe à cinq compartiments, sans baies de custode, dont une avec frein à vis et guérite; une voiture de 1ere classe à quatre compartiments,(reconnaissable à ses baies de custode arrondies); une voiture de 2eme classe à six compartiments et un second fourgon. (Le règlement impose à cette époque d'encadrer les trains de voyageurs par deux fourgons) Toutes ces voitures à portières latérales ont été construites dans les années 1880. Longues d'une dizaine de mètres, pesant 11 à 15 tonnes, elles survivrons jusqu'après 1945, preuve de leur solidité ou de l'esprit d'économie qui règne dans les chemins de fer.
Quand au matériel de relevage, si les clichés nous montrent peu de choses, c'est qu'il y à sans doute peu à montrer : leviers, cales, élingues et beaucoup d'huile de coude. On remarque sur la photo 1, un cric à manivelle apporté pour l'occasion du dépôt de Castres.
(extrait du recueil de cartes postale: "Quand le Tarn allait Grand Train"
Louis Briand - Michel Viers. 1991.
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ribes patrick- Posteur Mordu
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