La ligne Bram - Lavelanet dans la vie du Rail début des années 1980

Dans la foulée des articles LVDR sur les antennes dans les pyrénées (il y a 35 ans...) ...

Article de la Vie du Rail au début des années 1980 par B. Carrière
De M. Michel Degrave
91240 Saint-Michel-sur-Orge

Historique de la ligne de Bram à Lavelanet

Cette ligne figurait sous le numéro 164 dans le programme des chemins de fer à construire dans le cadre de la politique des grands travaux préconisés par Freycinet (loi du 17 juillet 1879).
Elle avait pour objet d'assurer aux localités situées dans les vallées de l'Ariège et de l'Aude, un débouché direct vers le centre de la France, par Castelnaudary et vers le Bas-Languedoc, par Carcassonne.
Au cours de l'enquête d'utilité publique, le département de l'Ariège demanda une variante au tracé arrêté, variante qui plaçait entièrement la ligne sur son territoire.
De son côté, l'arrondissement de Castelnaudary réclama la substitution de cette ville à Bram comme terminus du chemin.
Finalement l'accord se fit sur le tracé primitif et la ligne déclarée d'utilité publique le 22 août 1881.
Elle ne devait être concédée à la compagnie du Midi qu'en 1883. Les départements de l'Ariège et de l'Aude participaient respectivement pour le cinquième et la moitié de la dépense d'acquisition des terrains.
La ligne, dont les premiers travaux remontaient à 1892, fut ouverte par sections entre 1896 et 1903, comme suit :

• Bram-Belveze, 1er janvier 1898
  
• Belveze-Moulin-Neuf, 1er janvier 1898
  
• Moulin-Neuf-Chalabre, 25 août 1902
  
• Chalabre-Lavelanet, 15 août 1903.
  

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Légende : La gare de Belzève au temps du service voyageurs.

Elle est fermée au trafic voyageurs depuis le 18 avril 1939, au trafic marchandises depuis le 16 décembre 1973.

Deux extensions intéressèrent directement Lavelanet : l'une en direction de l'ouest (ligne de Saint-Paul-Saint-Antoine à Bélesta), la seconde en direction de l'Est (ligne de Bélesta à Quillan).
La première de ces lignes fut concédée à la compagnie du Midi le 20 août 1907 et reçut même un début d'exécution au départ de Saint-Paul-Saint-Antoine, sur quatre kilomètres.
Les travaux furent abandonnés en 1930 à la suite d'une décision du Conseil national économique de classer la ligne parmi les chemins de fer à distraire, comme n'offrant qu'un intérêt purement régional.
Quand à la ligne de Bélesta à Quillan, concédée elle aussi à la compagnie du Midi, mais à titre éventuel (loi du 29 mars 1914), elle présentait la particularité d'être prévue pour la traction électrique.
La compagnie présenta un avant-projet en 1924, mais la déclaration d'utilité publique resta en suspens.
En 1932, le Conseil national économique se prononça contre la poursuite des études.
par B. Carrière