Pk 429,8 : Dépôt de Carmaux (81)

J'ai retrouvé un vieil article dans un vieux Vie du Rail datant de la fin des année 70 (je n'en ai pas le numéro car l'article est découpé).
Je l'ai scanné et converti car la Tarnie est au coeur de cet article de M. Maillet (suivant une demande de ...)


DE M. BERNARD VIEU

81150 MARSAC-SUR-TARN

• Le dépôt de Carmaux

La présence du charbon dans le bassin de Carmaux conduisit-un groupe de financiers à déposer, dès 1854, une demande de concession pour la construction et l'exploitation d'une voie ferrée entre Albi et Carmaux.
Le pouvoir ayant accédé à cette requête, une ligne de 16 kilomètres fut ouverte en 1857 entre les deux villes.
La « Compagnie d'Albi à Carmaux » disposait de trois locomotives 030, genre « Bourbonnais » à cylindres extérieurs, distributions à l'intérieur des longerons montées sur roues de 1,25 mètre, construites par les usines Cail dans la même année 1857.
Elles étaient numérotées 1-2 et 5.
Une quatrième machine portant le numéro 4 était livrée par Graffenstaden au cours de 1863 et différait des précédentes par le diamètre des roues élevé à 1,30 mètre.
Ces locomotives étaient toutes les quatre basées au dépôt de la compagnie situé à Carmaux, dans le voisinage de la gare.

Dans la même période, la Compagnie du Midi, soucieuse d'assurer le trafic des charbons extraits dans le Tarn et l'Aveyron, charbons dont elle serait une forte consommatrice avant l'électrification de ses lignes principales, ouvrait, en 1865, la section de Castelnaudary à Castres, longue de 55 kilomètres, suivie en 1869 des 48 kilomètres entre Castres et Albi.

Quand, en 1902, furent achevés les 66 kilomètres de Carmaux à Rodez par le viaduc du Viaur, la Compagnie du Midi qui, entre-temps, avait absorbé celle d'Albi à Carmaux, disposait d'une longue ligne à voie unique de 185 kilomètres pour contribuer au désenclavement des contreforts méridionaux du Massif central, opération déjà commencée lors de l'ouverture en 1888 des 277 kilomètres entre Béziers et Neussargues.
Moins accidentée que cette dernière, la voie de Castelnaudary à Rodez présente des pentes maximales de 18 mm par mètre de Castelnaudary à Albi, qui se durcissent à 20 mm de cette gare à Rodez.

Quatre dépôts ont concouru à la desserte de cette ligne : Castelnaudary (annexe de Toulouse) - Castres - Carmaux et Séverac-le-Château.
Toutefois celui de Carmaux assurait plus particulièrement les services au nord jusqu'à Rodez, au sud jusqu'à Castres et au départ d'Albi sur l'antenne de 10 kilomètres vers Saint-Juéry, amorce d'une voie projetée et inachevée jusqu'à Saint-Affrique.
Le Midi s'était empressé de renuméroter les quatre machines de la compagnie primitive d'Albi à Carmaux qui devinrent respectivement les 1017-1018-1019 et 1020 ; puis, comme le parc des 030 mixtes Midi de la série 801 à 1202 ne cessait de s'accroître et pour éviter le double emploi des mêmes numéros, les machines de la compagnie d'Albi à Carmaux reçurent les numéros 1557-1558-1559 et 1560 qu'elles devaient garder jusqu'à leur, retrait de service, avant 1900 (1).

Dès lors, l'effectif du dépôt de Carmaux, sur lequel nous n'avons aucune précision, fut constitué avec des locomotives mixtes du Midi, pour les voyageurs : 030, série 801 à 1202 et 230, série 1301 à 1370, dont la première unité, devenue 230.601 du PO-Midi, était la « réserve » de Carmaux en mars 1936.
Quant aux trains de charbon et de marchandises, ils étaient assurés par des 040 des séries : 701 à 715 - 751 à 760 et 2001 à 2046.
Une carte postale montrant la 2029 à Albi laisse augurer que cette machine était alors gérée par Carmaux.

Le dépôt de cette localité reçut en escale les machines de Castres, notamment les premières 140 françaises série 4001 à 4018 qui, antérieurement à leur regroupement  en ce dernier dépôt, étaient réparties entre Béziers et Séverac-le-Château.
Le document titré « Livret de charge normale des machines à vapeur », tirage de février 1930, montre que toutes les séries de locomotives Midi étaient autoirisées entre Castelnaudary et Rodez, aux exceptions suivantes : aucun type à deux essieux couplés n'était admis sur l'ensemble de la ligne, proscrivant ainsi les séries de 120-220 et 221, sans doute en raison de leur manque d adhérence sur les rampes de 18 et 20 °/oo.


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La Locomotive n" 1560. ancienne n 4 de la «Compagnie d'Albi à Carmaux ».


D'autre part, sur la section de Carmaux à Rodez, les machines lourdes 231 des séries : 3000-3050, 230 : 3500 et 3700 n'étaient autorisées qu'à la vitesse maximale de 60 km/h en cas de détournement.
En outre, la traversée du viaduc du Viaur était interdite aux deux séries de 140 américaines : 4100 et 4200 ainsi qu'aux locomotives-tenders 240 T, série 4500 et 050 T série 5000 (instruction PO-Midi du 10 décembre 1937).
Après la fusion PO-Midi de 1934, des locomotives 040 d'origine PO, sérice 1141 S à 1258 S, furent affectées à Carmaux mais ne semblent avoir travaillé qu'en direction de Castres, les séries « légères » ex-Midi ayant continué d'assurer la desserte sur Rodez et au départ d'Albi sur Saint-Juéry.

Précisons enfin que les houillères de Carmaux utilisaient, sur les voies de transfert, des 040 T rigoureusement identiques aux locomotives de manœuvres de la série Midi 421 à 424.

Auteur : M. Maillet (LVDR vers 1979).


(1) La  1560 N°4 de la «Compagnie d'Albi à Carmaux », construite en 1863, a été observée par le signataire de cet article en août 1945.
Elle « travaillait» alors sur l'embranchement d'une sablière privée, raccordée en gare de Villeneuve-le-Roi à la grande ligne de la région Sud-Ouest, à seulement 12 kilométres de Paris-Austerlitz !

Normalement le numéro de la revue et son année devrait être retrouvé rapidement...

Vue sur le dépôt de Carmaux en 1972

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 Ouais j'étais resté un peu sur ma faim avec la réponse de LVDR...
Sur le depot de CMX pas grand chose en vapeur ni en autorails. J'avais essayé de creuser en interne: rien, personne ne pouvait m'ouvrir la caverne d'ali baba. Le chargé de la caverne n'avait pas que ça à faire. J'y suis allé une fois dans la caverne. Une mine de documents qui aux dernières nouvelles n'existe plus....

Montplaisir a écrit: Une mine de documents qui aux dernières nouvelles n'existe plus....

LVDR ??

Pouquoi ???

Lionel a écrit:

LVDR ??

Pouquoi ???

Les archives SNCF et avant ( PO et MIDI) qui étaient à Toulouse Matabiau n'y sont plus. Transférées au Mans...

Bonjour ,

Mon arrière grand oncle était mécanicien sur la 030 numéro 1091, basée au dépôt de Camaux.

Auriez vous quelques infos (ou photos?)

J'ai 2 photos de famille avec la loco que je posterai.

Merci à vous.

Bonne soirée

Sur tes photos de famille ya t'il un air de famille   avec celle-ci , les 030 pftttt !une série importante a l’époque .

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jb@+

Voila la bete!

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En retard...

Précieux témoignage!

Autorails affectés à Carmaux
- Michelines
Type 20
Type 21
Type 23 - ZZM 6201 à 6211 (livraison neuve 1939-1943)-- Très peu utilisées
- Renault
Type VH
Type ADX²
Type X 2800

Les michelines type 23 mises en service 1 mois avant la déclaration de guerre article l'Eveil du Tarn du 05 aout 1939...





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Voilà à quoi ressemblait ces longues Michelines, ici en version PLM et non PO - MIDI

Et les horaires où l'on constate qu'une seule Micheline était engagée dans ce roulement...

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Notez: Il faut le souligner, le journaliste utilise le terme Autorail et non Micheline! Un coup de chapeau à lui!