Reportage Photos - 2005 - Entre Neussargue et Lugarde-Marchastel

Voici ma contribution au débat sur les lignes cantaliennes. Ici, des vestiges entre Neussargues et Lugarde_Marchastel, où plus aucune circulation ne vient s'aventurer, excepté le train de la fête des estives. Voila donc la situation de cette ligne sur la période avril-mai 2006 :

Déjà, à Neussargues, on se met vite dans le bain, le rail est coupé, on comprend qu'on est en terre hostile. Les caténaires accompagnent sur encore quelques mètres la ligne qui monte vers Le Lioran, à droite.

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La gare de Ste Anastasie, maintenant habitée.

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Allanche, on peine à imaginer l'affluence d'antan ... même les aménagements relatifs aux vélorails ne servent plus à rien ...

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Vu de l'autocar TER, le Cézallier dans toute sa splendeur. La longue rangée de conifères cache en fait la voie ferrée, afin de la protéger des accumulations de neige.

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Faisons un zoom, attention téléportation juste en dessous !
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Des traverses en béton ! il me semble que cette particularité ait déjà été évoquée ailleurs dans le forum, en tout cas, c'est étonnant de rencontrer ce genre d'équipement sur une ligne devenue assez vite mineure.

Les restes de la gare de Landeyrat_Marcenat, désormais habitée par des agriculteurs. Le siège du "Vélorail du Cézallier" se trouvait dans le hameau de la gare. Désormais, en bonne zone sinistrée, tout est fermé, il n'y a plus rien.

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Apres avoir franchit le point haut de Clavières à 1081m, la ligne redescend en serpentant dans la solitude caractéristique du Cézallier.

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Pour franchir la dépression formée par la Santoire, la ligne décrit un "S". Les voies dégringolent du plateau pour courber et passer sur le viaduc de St Bonnet, et hop, on ne perd pas de temps, aussitôt rampe.

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La gare de St_Bonnet_St_Saturnin qui n'est pas tombée entre des mains bien respectueuses : des ailes qui ont grignoté le quai et déformé le bâtiment, le genêt qu'on laisse pousser, la propriété privée rappelée par des fils sur les quais, un entrepot pourri derrière ... bref, c'est pas un amateur qui a hérité de la gare.

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Fin du voyage, à la gare de Lugarde_Marchastel. Une draisine est garée, sans doute pour inspecter la voie.

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Si vous disposez de clichés récents de cette même ligne ou de Aurillac - Bort, n'hesitez pas à les faire partager à tout le monde.

La halte de Salins PN 338 et le viaduc des aggats, non loin de Mauriac :

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Vraiment jolies photos, merci; mais finalement ça me fout le bourdon de les regarder vu l'état dans lequelle on laisse ces deux lignes de nos jours... nous sommes loin de la grand époque des express Paris-Neussargues/Aurillac via Montluçon et Bort ;-)
Bonne soirée à toutes et tous!

Et si encore on pouvait faire du vélorail !

Les photos sont de mars 2005 depuis la végétation a repris le dessus !

:(

[quote="Tremolat"]:P :!:

Oui traverses en béton, que l'on retrouve aussi vers Riom ès Montagne. Et le top, c'est que c'est du vignole qui a dessus! Le top, mais quand faut changer la traverses....:scratch:

Je posterai quelques photos plus tard...

Merci pour les photos, mais c'est triste quand même!:(

Sur Mauriac Miécaze il y a encore des équipements d'après ces photos...

En revanche, le rail a été démonté à la sortie de Neussargues vers Bort ? Ca sert à quoi ?

michael a écrit:Sur Mauriac Miécaze il y a encore des équipements d'après ces photos...

En revanche, le rail a été démonté à la sortie de Neussargues vers Bort ? Ca sert à quoi ?

Salut,

Il s'agit d'une simple mesure supplémentaire de protection; le rail démonté est rapidement remis en place si une circulation de service ( acheminement des 2 RGP par exemple ) doit passer. Cela permet d'éviter qu'une circulation indésirable ( vélorail égaré , par exemple )débarque sur la ligne en exploitation.
On trouve le même cas au départ d'USSEL en direction de LA COURTINE.

Souvenir du temps où la gare de Bort-les-Orgues était encore bien active, même si ça sentait cruellement la fin...
1er septembre 1986.
Les X 2905 et 2858 se côtoient, l'un pour Neussargues l'autre pour Aurillac.

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Jolie tof'

On trouve le même cas au départ d'USSEL en direction de LA COURTINE.

Sauf que dans ce cas, on ne le remonte(ra) jamais!

Quel reportage ! Un vrai régal !
Mais quel gâchis d'avoir fait table (presque) rase de tout ce magnifique labeur humain. Décidément à coté du culte de la rentabilité pour la rentabilité et de la vitesse pour la vitesse, le respect de l'intérêt général ne pèse pas bien lourd !!! Pas plus que le respect dû aux anciens qui se sont "défoncés" depuis près d'un siècle, pour nous laisser ... un remarquable réseau de chemin de fer, dense et si homogène à l'époque, avec la non moins remarquable histoire qui va avec ! Un réseau que l'on méprise de plus en plus, qui meurt dans la plus totale 'indifférence et dont il ne restera bientôt presque plus rien ! Quelle affligeante ingratitude ! Cette lourde responsabilité est collective et largement partagée entre la progressive désaffection des usagers et l'irresponsabilité sans appel des pouvoirs publics . Je suis quand même ravi d'avoir appris dans un autre reportage, l'existence d'une usine LAPEYRE en pays cantalou, qui, si elle existe encore, doit faire travailler de "belles" rames de camions (ensembles routiers faut-il dire!) sur les routes . Mais après tout, l'essentiel n'est-il pas le bonheur de tous... ?? Bien entendu, je n'ai pas manqué de venir en août 2007 voir sur place la branche sauvée et son exploitation par le CFHA "gentiane express", appréciant sans réserve son professionnalisme, son dynamisme, son enthousiasme ...comme l'enthousiasme de ses "usagers" (visiteurs). Quant à l'autre branche vers Mauriac et Miecaze, à partir de la bif ponctuant la fausse double voie, il y a effectivement de quoi en pleurer !

Ce reportage, fait quand même vraiment chaud au coeur .... Merci !